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Les Haltes Fluviales MSL
Au confluent de la Seine et du Loing, MSL gère trois haltes fluviales, deux à Moret-sur-Loing (dont la halte Prugnat) et une à Saint-Mammès. Laurette Levis, la capitaine de port, nous en explique le fonctionnement et nous fait découvrir un univers mal connu du grand public.
Quel est votre rôle en tant que capitaine ?
J’accueille les bateaux de plaisance ou les bateaux hôtel. Je réponds aux demandes, même les plus techniques, car j’ai été marinière. Je prends aussi la "casquette" de conseillère touristique afin de donner envie aux plaisanciers de visiter notre territoire. Le patrimoine de Moret-sur-Loing et des communes alentour est vraiment fabuleux. Souvent, les gens sont conquis et reviennent.
Quelle est la spécificité des haltes MSL?
Nous sommes un carrefour stratégique. En passant par nos haltes, on peut sillonner la France, du Nord au Sud.
Qui sont les plaisanciers?
Nous accueillons beaucoup de touristes étrangers, et, en période estivale, des Franciliens qui ont pour obligation de déplacer leur bateau de leur port d'attache au moins trois semaines par an. Ils arrivent par exemple du port parisien de l’Arsenal, de la halte de La Villette ou de Nogent-sur-Marne, et ça nous amène une clientèle qui découvre Moret Seine & Loing. Étant donné que nous avons le statut de halte, et non de port fluvial, ils ne peuvent effectuer que de courts séjours.
Quels sont les services proposés par les haltes fluviales MSL?
Nous fournissons l’eau et l’électricité, un accès aux douches, aux sanitaires, et nous offrons la possibilité aux plaisanciers de se connecter grâce au Wifi dans les capitaineries.
Les plaisanciers peuvent-ils facilement réparer et entretenir leur bateau sur notre territoire ?
Oui, nous avons la chance d’avoir deux chantiers à proximité : le chantier Rousseau à Veneux-Les Sablons et le chantier des Hauts de Lutèce à Thomery. Les bateaux peuvent s'y arrêter pour réparation ou entretien de la coque.
Saint-Mammès était la deuxième cité batelière d’Île-de-France après Conflans-Saint-Honorine. Cette culture batelière est-elle encore vivace ?
De moins en moins, car le métier s’est modernisé. Mais il m'arrive de faire encore appel à des mariniers, car ce sont de vrais experts. Ils connaissent mieux que personne les courants et les vents. Récemment, j’ai organisé un petit atelier noeud et épissure gratuit pour les plaisanciers, animé par un ancien marinier.
Les haltes sont aussi très appréciées des marcheurs avec la belle promenade qui relie Moret-sur-Loing à Saint-Mammès.
Oui, les locaux viennent souvent se promener pour voir les bateaux. De temps en temps, des groupes de peintres viennent pour immortaliser sur leurs toiles les péniches. J’ai vu aussi des cours de yoga se dérouler sur le joli espace enherbé à côté de la capitainerie. Certains plaisanciers reviennent et me demandent si le petit glacier avec son triporteur est toujours là, en bas de la passerelle de Saint-Mammès. Les haltes sont de vrais lieux touristiques