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/ Actualité

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Un avant-goût des jeux

Un avant-goût des jeux

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  • Posté par : webmaster
  • 23 avril 2024
  • Sports
Conversation à bâtons rompus avec trois athlètes du territoire soutenus par MSL


Axel Reymond, Estelle Raffaï, Mathis Le Scao.

Trois champions soutenus par MSL. Trois disciplines olympiques : la natation en eau libre, le sprint, le saut en hauteur. MSL Mag les a réunis le temps d'une séance photo et d'une interview croisée, où il fut question de leurs parcours, de victoires attendues ou inattendues, de chaussettes fétiches, d'eau glacée et bien sûr, des Jeux olympiques.



Le champenois, Axel Reymond du haut de ses 30 ans arbore un palmarès impressionnant, avec un double titre de champion du monde sur 25 kilomètres en eau libre.
Estelle Raffaï, 26 ans, installée à Saint-Mammès est, elle aussi, championne du monde toutes catégories en relais 4x200 mètres.
Le benjamin, Mathis Le Scao, qui a grandi à Thomery, a lui décroché à 17 ans le titre de champion de France de saut en hauteur.
S'ils se sont croisés, ils ne se sont jamais vraiment rencontrés avant ce dimanche après-midi de printemps, au centre aquatique du Grand Jardin, à l'invitation  de notre magazine.

Comment est-ce que tout a commencé pour vous ? 

Mathis : L'athlétisme c'est une tradition dans ma famille. Tout le monde en fait ! Plus jeune, j’ai testé toutes les disciplines et le saut en hauteur, ça m’a plu tout de suite. J’étais plutôt doué, mais ce n'était qu'un loisir. En grandissant, j'ai pris ça plus au sérieux.
Estelle : Moi, j’ai été repérée. Quand j’étais petite, je courais plus vite que les garçons. On m’a inscrit dans un club d’athlétisme. Je n'avais pas l’ambition de faire carrière. C’est venu petit à petit. 
Axel : J’ai d'abord fait de la natation en bassin. Un début de parcours assez classique. Sauf que, dans le club auquel j'appartenais à l’époque, il y avait une section eau libre. Je suis tombé dedans par hasard et j’ai tout de suite adoré ça. Au fil des entraînements, je suis monté en puissance, sur des distances de plus en plus longues. 

Qu’est-ce que cette pratique sportive a changé dans votre vie ?

Estelle : Aujourd'hui, l’athlétisme est ancré en moi, comme si ça faisait partie de ma vie depuis toujours. Mais, quand j’étais petite, j’étais très timide. Le sport m’a permis de m’ouvrir. De prendre de l’assurance. Et, au quotidien, comme je travaille à côté pour gagner ma vie, ça me permet aussi de me défouler le soir à l'entraînement.
Mathis : Ça permet de rencontrer beaucoup de monde. C'est très enrichissant.
Estelle : Oui c’est vrai, en athlétisme, peu importe le niveau, on fait de belles rencontres. 
Mathis : Le sport apporte aussi un mode de vie très sain. On évite les excès.
Axel : Une qualité de vie, c’est certain. Je rejoins aussi Estelle et Mathis, comme eux, je dirais les rencontres. Mais il faut tomber sur le bon sport. Selon les disciplines, l'esprit, l’ambiance ne sont pas toujours les mêmes. 

Dans certaines disciplines, l’esprit de compétition est trop présent ?

Axel : Il y a le moment de la compétition. Là, c’est vraiment que le meilleur gagne. Mais après, on se prend dans les bras, on se félicite. Il y a un vainqueur, un perdant, mais dans la bienveillance. C’est vraiment ça qui permet l’émulation. J’ai participé à des compétitions en bassin où en chambre d'appel, chacun restait isolé avec ses écouteurs, les concurrents se regardaient de travers. Le sport pour moi ce n’est pas ça. C’est vraiment du partage !

Si vous deviez ne retenir qu'un moment de votre carrière, le plus fort, lequel choisiriez-vous ?  

Estelle : C'est dur de choisir. Il y en a beaucoup. Je dirais, lorsque je suis devenue vice-championne d’Europe espoir. Je ne devais pas être sélectionnée. Tout s’est fait à la dernière minute. J’étais douzième au bilan européen. On ne m’attendait pas. J'ai battu la championne de France et suis passée de 12e à 2e place.   Au relais 4x200, même situation, on ne voulait pas nous aligner au départ de la course avec mes coéquipières. Là aussi, on a surpris tout le monde. On a décroché le titre de championnes du monde toutes catégories. Devant les Jamaïcaines. Ce sont vraiment des souvenirs très forts.
Axel : Sans hésitation, mon premier titre de champion du monde en 2017. Lorsque j'avais 14-15 ans, Magali Mérino, ma coach qui m'entraîne depuis mes 9 ans, m’avait dit que j'avais le potentiel pour devenir champion du monde un jour. Pouvoir décrocher cette médaille quelques années plus tard, ça m’a vraiment marqué. Le rêve devenait réalité.
Mathis : Quand j'ai remporté mon titre de champion de France, en 2021. Un an plus tôt, avant que mon nouveau coach n’arrive, je n’avais pas un niveau exceptionnel. Je pensais même arrêter. C’était une belle surprise et un point de bascule. Ça a changé le cours de ma vie.

Avant de prendre le départ, en compétition, avez-vous un rituel ou un grigri ?

Mathis : Pour sauter, je mets toujours mes chaussettes porte-bonheur avec lesquelles j'ai gagné ce championnat et j'ai au moins dix mille tics. Des gestes à effectuer dans un ordre précis. Ça ne marche pas toujours, mais je m’y tiens !
Axel : Je n'ai pas à proprement parler de tics, mais je mets et remets mes lunettes, mon bonnet, ma combinaison. Il faut que tout soit parfaitement bien placé.
Estelle : Je tape sur mes cuisses ! On pense souvent que ça fait partie de l'échauffement, mais non. C'est juste pour être vraiment là, bien réveillée concentrée. C’est mon tic juste avant le départ. 

Cette année, l'actualité sportive c'est évidemment Paris 2024. Les JO quand vous étiez enfant, c’était un événement ? Ça vous inspire encore aujourd'hui?

Mathis : J’ai toujours adoré les regarder. Et vraiment toutes les disciplines. C’est une occasion unique, où tout est facile d'accès Estelle : Oui, moi aussi. D'ailleurs, je ne suis les autres disciplines que lors des Jeux olympiques qui sont bien retransmis. Ça met vraiment en lumière tous les sports.
Axel : Ma discipline l'eau libre est très peu diffusée à la télévision. Il y a pourtant un potentiel énorme. En tant que spectateur, ma préférence ce sont les JO d’hiver, surtout le biathlon et le saut à ski. 

Les JO donnent envie de faire du sport ? 

Axel : Oui, ça offre surtout l’occasion de découvrir de nombreux sports, dont certains restent méconnus. Et ça donne envie de les tester. 

Le changement de discipline, vous y pensez ?

Axel : Oui. J’ai suivi un ami qui participait aux championnats du monde en eau glacée [moins de 5 degrés – ndr]. Je m’y suis essayé. Et j’espère que ce sera intégré aux JO d’hiver en 2026 ! Je passerais alors dans une autre catégorie. 

C’est une discipline à part entière ?

Axel : Oui, c’est une toute jeune discipline qui est en train de monter. Je suis l’un des seuls Français à la pratiquer.

Quel regard portez-vous sur vos sports respectifs ?

Axel : L'athlétisme, ça m’impressionne. Moi, je ne sais pas courir du tout. En général, tout ce que l’on ne sait pas faire, ça nous impressionne, non ?
Estelle : Moi, je ne sais pas bien nager, donc oui je suis super impressionnée !
Mathis : J'ai toujours admiré la vitesse et la puissance des nageurs sur les épreuves de bassin. Mais ce que fait Axel, en milieu naturel sur une telle distance ou dans de l’eau froide... C'est stupéfiant. Je serais incapable de faire ça !
Estelle : En plus, tu t’entraînes le matin, tôt, je crois ?
Axel : Oui, à 7 heures je suis dans l’eau.  Estelle : Voilà. Même ça c’est impressionnant ! (rires).

À quelle fréquence vous entraînez-vous ?

Axel : 5, 6 ou au maximum 8 heures par jour. Le rythme est un peu différent entre les périodes de stage plus intenses et les entraînements à la maison, au CNSD d'Avon en hiver et ici même, au centre aquatique à Moret en extérieur l'été. 
Mathis : Moi, 2 heures par jour, tous les jours.
Axel : en une séance ?
Mathis : Oui, car je suis des études de gestion en parallèle, il faut donc concilier les deux, c'est parfois compliqué. J’essaye de caser des séances en plus dès que j’ai un trou dans mon emploi du temps.
Estelle : 2 heures tous les soirs, 6 jours sur 7. Après mon travail, et mes cours au CFA de Saint-Mammès. Trop peu de Français pratiquent une activité physique au quotidien. Le sport est devenu une cause nationale, notamment à l'occasion des Jeux.

Faire du sport, à fortiori à haut niveau, c'est compliqué ?

Estelle : Pour moi, ce n’est pas dans notre culture. En athlétisme, il n’y a pas les infrastructures nécessaires pour performer. Dans d’autres pays, tout est fait pour accompagner les sportifs. Cela se ressent sur les résultats.
Mathis : Il y a beaucoup de débutants. Le passage à haut niveau est plus difficile en France qu’ailleurs.
Estelle : On a beaucoup de talents, mais pas l'accompagnement pour leur permettre d’éclore et de percer.
Axel : Souvent à l'étranger, le soutien intervient dès le plus jeune âge. À mon époque, je n’ai pas bénéficié d’aménagements scolaires. Tous les matins, j'étais à 5h45 dans l'eau. Je me suis retrouvé en difficulté au début du lycée. J’ai dû arrêter les cours. Aujourd’hui, cela commence à changer. Les lignes bougent petit à petit. Ma chance, ça a été de remporter très vite un titre et d'intégrer l'armée, en tant que sportif de haut niveau de la Défense, en 2014.

MSL vous soutient, à travers une bourse et une mise en lumière dans ses médias, comme aujourd'hui. C'est important la reconnaissance au niveau local ?

Axel : Oui. C'est important de recevoir ce soutien, cette reconnaissance de la part de la Communauté de communes, ou encore pour moi, celui de la mairie de Champagne-sur-Seine.
Estelle : Des clientes à l’institut de beauté dans lequel je travaille ont découvert que je faisais de l’athlétisme à haut niveau grâce à ce magazine [portrait à retrouver dans le MSL MAG n° 63– ndr]. Pareil pour mon entourage. Qu’ils lisent l’article et qu’ils voient que c’est du sérieux, ça fait très plaisir. Ce n’est que du plus !

Aujourd’hui quels sont vos objectifs ?

Estelle : La finalité c’est les JO, mais il faut procéder par étapes. Je fais partie de la sélection tricolore pour les championnats du monde de relais, sur le 4 x 400, début mai.
Mathis : Faire une bonne saison, bien remplie, tout simplement.
Axel : J’ai toujours les JO en ligne de mire. Mais cette année, mon but, ce sera de battre le record du monde de la traversée de La Manche, entre août et septembre. Et j’ai une autre traversée de prévue au Québec. 32 km, dans le lac Saint-Jean. Et plus tard, le défi Ocean’s 7, soit les sept plus grandes traversées maritimes en eau libre à travers le monde.