/ Ils font le territoire
Stereoleap, le système [3]D
« l’impression 3d, ce n’est pas nouveau. ce qui est nouveau, c’est ce que l’on peut en faire. »
Si les imprimantes de ce nouveau genre sont désormais accessibles au plus grand nombre, et si les fab labs ont fleuri un peu partout ces dernières années, l'impression 3D est un secteur où tout est à inventer.
« Il n'y a pas d'écoles ou de formation à l'heure actuelle », explique Alexandre Carpentier, fondateur de la société Stereoleap. En 2021, ce dernier, fraîchement installé à Thomery après plus de 10 ans de vie parisienne et une première carrière d'architecte, a troqué le col blanc contre la salopette, en créant son entreprise de prototypage, spécialisée en impression 3D (conception et fabrication). Une technologie qui n'en était encore qu'à ses balbutiements lorsqu'il a pu s'y initier dès 2010 au Danemark au sein d'un cabinet d'architecte précurseur. Ce qui n'était au départ qu'un hobby s'est peu à peu transformé en passion dévorante, jusqu'à ce qu'il franchisse le pas et que, d'amateur éclairé, il ne passe pro de ce « néo artisanat » mêlant nouvelles technologies et gestes ancestraux.
Adidas, Le Louvre,Alstom pour clients, Stereoleap ne s'interdit aucun challenge.
Réplique d'objets, à partir de la pièce originale ou de scans 3D, prototypes pour des artistes, des designers, objets uniques, ou en série de quelques centaines d'exemplaires... Grâce à un parc machines polyvalent, Alexandre adapte la technique d'impression – par dépôt de fil biodégradable ou résine liquide – en fonction de la commande. Il a ainsi donné vie aux idées et projets de clients aussi prestigieux que Le musée du Louvre, Lanvin, France TV, Samsung, Burger King, Adidas ou Clarins... Création d'emporte-pièces pour des sablés célébrant le couronnement de Charles III, de réplique de statues pour des ateliers pédagogiques, fabrication d'une armure issue du jeu vidéo Final Fantasy afin d'habiller un comédien pour les besoins d'un film promotionnel... Les possibilités et les applications sont infinies. « Les sociétés font souvent appel à moi lorsqu'elles ne trouvent pas de solution. La 3D offre de nombreux avantages : faible coût, flexibilité, rapidité, gain environnemental » ajoute-t-il.
prototypage et réparation pour les particuliers
Si sa clientèle est composée à 90 % de pro, Stereoleap propose toujours ses services aux particuliers, à des tarifs abordables. Un parti pris militant. « Souvent, je fais de la réparation. Je remplace des pièces pour des appareils domestiques pour lesquels il n'y a pas de SAV, pas de pièces de rechange, obsolescence programmée oblige. Engrenages pour volets roulants, boutons de machine à laver... J'essaye de les faire plus solides. J’ai de bons retours. C’est important de savoir que ça tient sur le long terme ! »
interview express
Les imprimantes 3D sont désormais accessibles à tous? Quelle est la valeur ajoutée de Stereoleap ?
Avant tout, la conception, la mise en volume. Toute la partie matière grise, préparation du fichier reste souvent dans l’ombre. J'utilise souvent cette comparaison parlante avec mes clients : pour faire imprimer et relier une thèse, il faut d'abord l'écrire ! Ma différence c'est aussi la finition. Enduit de lissage, peinture, vernis, assemblage... J’aime travailler la matière !
Vos derniers projets ?
Pour l'UNESCO, je viens de réaliser des copies de sites emblématiques taillés dans la roche et de pyramides. Elles sont exposées en Arabie Saoudite en ce moment même. Le Louvre vient de me passer une nouvelle commande : des répliques de statues à usage des malvoyants. J'ai aussi récemment sponsorisé la course la Thomeryonne en réalisant les médailles
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